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l'amiral
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Humour Britannique ...
Jeu 3 Déc - 19:49
Un peu de lecture ...
Apologie des vieilles anglaises
La voiture anglaise est peut-être une idée, ou bien une réflexion sur le monde, ou encore un point de vue sur l'existence, mais certainement pas un moyen de transport. Acquérir un engin de cette sorte signifie implicitement renoncer une fois pour toutes à la conduite automobile. Car une voiture anglaise n'est pas faite pour rouler. Elle n'a jamais été conçue ni construite pour cela. En revanche - ceux qui en possèdent l'attestent avec l'œil brillant des flagellants -, elle a été savamment mise au point pour vous compliquer la vie, ruiner graduellement votre confiance, votre épargne, tout en salissant sournoisement votre garage. C'est bien le propre d'une voiture anglaise - quelle que soit son extraction - que de goutter, de suppurer, de perdre toutes sortes de liquides lubrifiants ou refroidissant. A voir ces traces brunâtres et récurrentes sur les sols des abris, on dirait que le moteur ou la boîte ont été pensés, imaginés autour de la fuite, dessinés pour sublimer ce goutte-à-goutte têtu et raffiné dont aucune clé, fût-elle six pans, ne vint jamais à bout. En fait, tout se passe comme si les Anglais avaient fabriqué des voitures humides pour se fondre dans les rideaux de pluie. En réalité, les Britanniques ont inventé la voiture domestique, cette sorte d'animal mécanique qui déteste faire de l'exercice mais n'aime rien tant que de vieillir au plus près des hommes, tout en gardant une certaine valeur. Car, si les anglaises flanchent sur les déplacements, elles ont en revanche le mérite de devenir souvent avec l'âge de bons petits placements. Si on la considère de ce point de vue - celui de l'énurétique animal de compagnie -, la voiture anglaise prend alors du sens. Je parle bien évidemment là des véritables anglaises d'époque, et non point de ces mauvaises répliques d'aujourd'hui assemblées par de bien peu fantaisistes repreneurs américano-germaniques. Je parle de celles dont la première craque, dont la seconde, troisième et quatrième ne passent pas, celles qui ne démarrent jamais le matin et rarement le soir, celles qui sont équipées de carburateurs SU, d'allumeurs Lucas, et de compteurs Smith, et d'overdrive Laycock, autant d'équipements funestes mis au point par des compagnies loufoques, malfaisantes et nuisibles qui ont cependant, un temps, fait la gloire et conforté l'image de l'industrie automobile d’outre-Manche confite dans les plis de ses cuirs. Je parle de toutes ces voitures splendides qui flattaient l'œil autant que l'odorat.
Lorsque l'on s'asseyait à l'intérieur de ces berlines, de ces coupés ou de ces cabriolets, il s'en dégageait toujours une odeur de sous-bois, un parfum indéfinissable, mélange de pourriture noble, de moquette humide et d'huile de boîte rancie. Bien sûr, chaque marque, chaque modèle avait sa propre fragrance, mais il demeurait une base, une effluence commune. Et c'est là, dans la position du rêveur flairant, que vous perdiez la tête, la narine frémissante, la main flattant le Connoly, l'œil voletant sur l'érable moucheté et les chromes des poignées. Et vous fermiez les yeux, et vous aviez des grillons dans la tête, et quelque chose vous disait que vous alliez parcourir le monde dans ce canapé à ressorts hélicoïdaux dont le marchand ne cessait de vous vanter la souplesse. Et vous faisiez alors un chèque, un chèque sans fin, pour acquérir à la fois une nationalité qui vous était étrangère et un sentiment d'îliens qui n'avait qu'un lointain rapport avec la mer. Et vous pensiez acheter une Jaguar, une MG, une Triumph, une Sunbeam, une Alvis, ou une Healey, bref un petit peu plus qu'une automobile, alors que vous veniez de devenir propriétaire d'une tonne d'emmerdements équitablement répartis sur chaque essieu. Mon garagiste spécialisé me parle souvent des Jaguar XJ 6. Il les parque toutes dans le même coin de son atelier, sorte de pavillon des contagieux, et les appelle ses boîtes à chagrin : « Quand on voit comment c'est fabriqué, on se demande comment ça peut rouler ». Mon garagiste est un homme pragmatique. Quand il évoque la XJS 12, il dit : « La six, c'était un six-cylindres. La 12, je vous laisse faire le compte, c'est les mêmes soucis multipliés par deux ». Et pourtant, si l'on considère ces voitures pour ce qu'elles sont, des véhicules de garage, des pur-sangs immobiles, des petits salons d'ambassade, des fragments de Commonwealth, des exercices d'ameublement, des coques d'élégance, des noyaux de bon goût, alors, tout va bien. C'est lorsque vous mettez le contact et que vous ambitionnez de vous rendre d'un point à un autre que l'exercice se gâte et que la machine se grippe. Je sais de quoi je parle. J'ai pratiqué ce sport qu'est la panne anglaise durant une quinzaine d'années. J'ai été successivement trahi par deux Austin 1300, abandonné par une TR4 IRS, plaqué par une Sunbeam, ridiculisé par une Triumph Vitesse 6, humilié par une MGB qui alla jusqu'à s'enflammer, spontanément, moteur coupé, à l'arrêt, dans le garage. Toutes ces voitures ont passé plus de temps chez le réparateur qu'avec moi sur les routes. Toutes étaient séduisantes au point qu'après chaque panne j'avais la conviction que nous repartions, elles et moi, sur de nouvelles bases. Toutes avaient cette odeur caractéristique qui inspirait confiance. Toutes étaient splendides sous la pluie. Toutes rouillaient inexorablement. Toutes avaient quelque chose d'humain. Toutes m'ont lâché du jour au lendemain.
Ce n'est que vers la fin que j'ai compris l'usage qu'il fallait faire de ces fauteuils de jardin. Le soir, je sortais le cabriolet sur la pelouse, j'abaissais la capote, j'allumais une cigarette et la radio, puis, voyageur immobile, je fumais en regardant passer l'été dans le ciel. Aujourd'hui, j'ai fait l'acquisition d'un petit roadster japonais. Il est parfaitement étanche. Le matin, je démarre, été comme hiver. Le mélange air-essence est géré par un processeur. Le chauffage chauffe, le ventilateur souffle, les vitesses passent en douceur, la consommation est raisonnable, la tenue de route irréprochable. Je ne fréquente plus aucun mécanicien. J'ai annulé mon assurance dépannage. Bref je roule en automobile. Autrement dit, je m'emmerde.
... transposable pour la moto anglaise ?
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Apologie des vieilles anglaises
La voiture anglaise est peut-être une idée, ou bien une réflexion sur le monde, ou encore un point de vue sur l'existence, mais certainement pas un moyen de transport. Acquérir un engin de cette sorte signifie implicitement renoncer une fois pour toutes à la conduite automobile. Car une voiture anglaise n'est pas faite pour rouler. Elle n'a jamais été conçue ni construite pour cela. En revanche - ceux qui en possèdent l'attestent avec l'œil brillant des flagellants -, elle a été savamment mise au point pour vous compliquer la vie, ruiner graduellement votre confiance, votre épargne, tout en salissant sournoisement votre garage. C'est bien le propre d'une voiture anglaise - quelle que soit son extraction - que de goutter, de suppurer, de perdre toutes sortes de liquides lubrifiants ou refroidissant. A voir ces traces brunâtres et récurrentes sur les sols des abris, on dirait que le moteur ou la boîte ont été pensés, imaginés autour de la fuite, dessinés pour sublimer ce goutte-à-goutte têtu et raffiné dont aucune clé, fût-elle six pans, ne vint jamais à bout. En fait, tout se passe comme si les Anglais avaient fabriqué des voitures humides pour se fondre dans les rideaux de pluie. En réalité, les Britanniques ont inventé la voiture domestique, cette sorte d'animal mécanique qui déteste faire de l'exercice mais n'aime rien tant que de vieillir au plus près des hommes, tout en gardant une certaine valeur. Car, si les anglaises flanchent sur les déplacements, elles ont en revanche le mérite de devenir souvent avec l'âge de bons petits placements. Si on la considère de ce point de vue - celui de l'énurétique animal de compagnie -, la voiture anglaise prend alors du sens. Je parle bien évidemment là des véritables anglaises d'époque, et non point de ces mauvaises répliques d'aujourd'hui assemblées par de bien peu fantaisistes repreneurs américano-germaniques. Je parle de celles dont la première craque, dont la seconde, troisième et quatrième ne passent pas, celles qui ne démarrent jamais le matin et rarement le soir, celles qui sont équipées de carburateurs SU, d'allumeurs Lucas, et de compteurs Smith, et d'overdrive Laycock, autant d'équipements funestes mis au point par des compagnies loufoques, malfaisantes et nuisibles qui ont cependant, un temps, fait la gloire et conforté l'image de l'industrie automobile d’outre-Manche confite dans les plis de ses cuirs. Je parle de toutes ces voitures splendides qui flattaient l'œil autant que l'odorat.
Lorsque l'on s'asseyait à l'intérieur de ces berlines, de ces coupés ou de ces cabriolets, il s'en dégageait toujours une odeur de sous-bois, un parfum indéfinissable, mélange de pourriture noble, de moquette humide et d'huile de boîte rancie. Bien sûr, chaque marque, chaque modèle avait sa propre fragrance, mais il demeurait une base, une effluence commune. Et c'est là, dans la position du rêveur flairant, que vous perdiez la tête, la narine frémissante, la main flattant le Connoly, l'œil voletant sur l'érable moucheté et les chromes des poignées. Et vous fermiez les yeux, et vous aviez des grillons dans la tête, et quelque chose vous disait que vous alliez parcourir le monde dans ce canapé à ressorts hélicoïdaux dont le marchand ne cessait de vous vanter la souplesse. Et vous faisiez alors un chèque, un chèque sans fin, pour acquérir à la fois une nationalité qui vous était étrangère et un sentiment d'îliens qui n'avait qu'un lointain rapport avec la mer. Et vous pensiez acheter une Jaguar, une MG, une Triumph, une Sunbeam, une Alvis, ou une Healey, bref un petit peu plus qu'une automobile, alors que vous veniez de devenir propriétaire d'une tonne d'emmerdements équitablement répartis sur chaque essieu. Mon garagiste spécialisé me parle souvent des Jaguar XJ 6. Il les parque toutes dans le même coin de son atelier, sorte de pavillon des contagieux, et les appelle ses boîtes à chagrin : « Quand on voit comment c'est fabriqué, on se demande comment ça peut rouler ». Mon garagiste est un homme pragmatique. Quand il évoque la XJS 12, il dit : « La six, c'était un six-cylindres. La 12, je vous laisse faire le compte, c'est les mêmes soucis multipliés par deux ». Et pourtant, si l'on considère ces voitures pour ce qu'elles sont, des véhicules de garage, des pur-sangs immobiles, des petits salons d'ambassade, des fragments de Commonwealth, des exercices d'ameublement, des coques d'élégance, des noyaux de bon goût, alors, tout va bien. C'est lorsque vous mettez le contact et que vous ambitionnez de vous rendre d'un point à un autre que l'exercice se gâte et que la machine se grippe. Je sais de quoi je parle. J'ai pratiqué ce sport qu'est la panne anglaise durant une quinzaine d'années. J'ai été successivement trahi par deux Austin 1300, abandonné par une TR4 IRS, plaqué par une Sunbeam, ridiculisé par une Triumph Vitesse 6, humilié par une MGB qui alla jusqu'à s'enflammer, spontanément, moteur coupé, à l'arrêt, dans le garage. Toutes ces voitures ont passé plus de temps chez le réparateur qu'avec moi sur les routes. Toutes étaient séduisantes au point qu'après chaque panne j'avais la conviction que nous repartions, elles et moi, sur de nouvelles bases. Toutes avaient cette odeur caractéristique qui inspirait confiance. Toutes étaient splendides sous la pluie. Toutes rouillaient inexorablement. Toutes avaient quelque chose d'humain. Toutes m'ont lâché du jour au lendemain.
Ce n'est que vers la fin que j'ai compris l'usage qu'il fallait faire de ces fauteuils de jardin. Le soir, je sortais le cabriolet sur la pelouse, j'abaissais la capote, j'allumais une cigarette et la radio, puis, voyageur immobile, je fumais en regardant passer l'été dans le ciel. Aujourd'hui, j'ai fait l'acquisition d'un petit roadster japonais. Il est parfaitement étanche. Le matin, je démarre, été comme hiver. Le mélange air-essence est géré par un processeur. Le chauffage chauffe, le ventilateur souffle, les vitesses passent en douceur, la consommation est raisonnable, la tenue de route irréprochable. Je ne fréquente plus aucun mécanicien. J'ai annulé mon assurance dépannage. Bref je roule en automobile. Autrement dit, je m'emmerde.
... transposable pour la moto anglaise ?
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choupette- Messages : 1634
Date d'inscription : 28/12/2017
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Localisation : Origny en Thiérache (02)
Re: Humour Britannique ...
Ven 4 Déc - 8:36
Oui, sans doute un peu, rouler en vieille anglaise est un défi quotidien. Cela dit, ce n'est pas l'exclusivité des anglais que d'avoir produit des machines étranges destinées plus à la contemplation et l'excitation des sens, qu'au déplacement; L'Italie n'est pas en reste, et pour rester dans le sujet automobile, les acheteurs de Citroen SM qui en parlent aujourd'hui avec des tremolos dans la voix ont passé bien du temps au garage et la légende est pourtant née.
C'est un peu, et je m'excuse de ma trivialité, comme fréquenter une belle garce. On y résiste pas, on souffre, ça n'a pas de sens et on sait que ça va mal finir, mais que de souvenirs impérissables et parfois inavouables…
Dans le milieu des 4x4, un dicton: Si tu veux un vrai 4x4, achète un Land Rover. Si tu veux rouler avec, prends un TOYOTA.
Le marchandising c'est emparé du phénomène, et on fabrique aujourd'hui sérieusement des motos qui jouent sur cette nostalgie aveuglée par le temps qui gomme les défauts pour ne garder que le meilleur.
Il reste 2 façons de voir les choses: soit on est nostalgique d'une époque ou rouler était une aventure, soit on se dit qu'on a de la chance que la technologie d'aujourd'hui ait gommée de nombreux défauts et nous permet de voyager en toute sérénité.
Les amateurs de vieilles mécaniques ne sont pas idiots non plus; Philippe mon voisin pour qui je restaure la MOTOCONFORT, possède entre autre une Citroën traction avant 11 BL de 1954.
Il à équipé sa voiture d'une boite de vitesses COTAL à 4 rapports au lieu de 3 d'origine, d'un allumage électronique, d'un bas moteur de DS, entres autres modifications, qui permet à sa voiture de s'insérer dans la circulation actuelle en préservant les sensations d'autrefois. Nostalgie, quand tu nous tiens …
Je roule en Triumph Bonneville; Aurais-je acheté cette moto si le nom de Bonneville n'évoquait rien d'autre qu'un lac salé américain ? Pas sur !...La légende à gommé les défauts des anglaises, poussant les nostalgiques jusqu'à l'amnésie.
C'est un peu, et je m'excuse de ma trivialité, comme fréquenter une belle garce. On y résiste pas, on souffre, ça n'a pas de sens et on sait que ça va mal finir, mais que de souvenirs impérissables et parfois inavouables…
Dans le milieu des 4x4, un dicton: Si tu veux un vrai 4x4, achète un Land Rover. Si tu veux rouler avec, prends un TOYOTA.
Le marchandising c'est emparé du phénomène, et on fabrique aujourd'hui sérieusement des motos qui jouent sur cette nostalgie aveuglée par le temps qui gomme les défauts pour ne garder que le meilleur.
Il reste 2 façons de voir les choses: soit on est nostalgique d'une époque ou rouler était une aventure, soit on se dit qu'on a de la chance que la technologie d'aujourd'hui ait gommée de nombreux défauts et nous permet de voyager en toute sérénité.
Les amateurs de vieilles mécaniques ne sont pas idiots non plus; Philippe mon voisin pour qui je restaure la MOTOCONFORT, possède entre autre une Citroën traction avant 11 BL de 1954.
Il à équipé sa voiture d'une boite de vitesses COTAL à 4 rapports au lieu de 3 d'origine, d'un allumage électronique, d'un bas moteur de DS, entres autres modifications, qui permet à sa voiture de s'insérer dans la circulation actuelle en préservant les sensations d'autrefois. Nostalgie, quand tu nous tiens …
Je roule en Triumph Bonneville; Aurais-je acheté cette moto si le nom de Bonneville n'évoquait rien d'autre qu'un lac salé américain ? Pas sur !...La légende à gommé les défauts des anglaises, poussant les nostalgiques jusqu'à l'amnésie.
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l'amiral- Messages : 2594
Date d'inscription : 12/06/2016
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Re: Humour Britannique ...
Ven 4 Déc - 9:47
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en 1992 j'ai eu le plaisir ( mon oncle,paix a son âme , grand amateur de femmes et de belles voitures , m'avait sollicité pour conduire une de ses voitures ) de participer au tournage de séquences du film archipel de pierre granier deferre ; le tournage en Belgique se situait dans un château non loin de chez moi et je me suis retrouvé comme figurant durant une belle journée d'été ; mon rôle était celui d'un chauffeur de maître venant déposer le fils de bonne famille à l'internat "british ' ; pour trois séquences de prise d'une minute chacune la journée s"est déroulée paresseusement ....et moi j'ai ai eu tout le temps de parader comme un paon dans les rues du village au volant de ma xj6 de 1978 , casquette vissée sur la tête , seul dans cet habitacle spacieux et cosy sentant bon la campagne fleurie anglaise ; le capot était très loin devant moi, quelque part , je n'en voyais pas le bout ....j'étais assis comme dans un fauteuil de cinéma ,le moteur ne faisait absolument aucun bruit, j'étais sur un nuage.... la rutilante m'a fait le plaisir de ne pas tomber en panne
Avec les années je me rends compte que c'était une très belle journée
Merci Parrain
en 1992 j'ai eu le plaisir ( mon oncle,paix a son âme , grand amateur de femmes et de belles voitures , m'avait sollicité pour conduire une de ses voitures ) de participer au tournage de séquences du film archipel de pierre granier deferre ; le tournage en Belgique se situait dans un château non loin de chez moi et je me suis retrouvé comme figurant durant une belle journée d'été ; mon rôle était celui d'un chauffeur de maître venant déposer le fils de bonne famille à l'internat "british ' ; pour trois séquences de prise d'une minute chacune la journée s"est déroulée paresseusement ....et moi j'ai ai eu tout le temps de parader comme un paon dans les rues du village au volant de ma xj6 de 1978 , casquette vissée sur la tête , seul dans cet habitacle spacieux et cosy sentant bon la campagne fleurie anglaise ; le capot était très loin devant moi, quelque part , je n'en voyais pas le bout ....j'étais assis comme dans un fauteuil de cinéma ,le moteur ne faisait absolument aucun bruit, j'étais sur un nuage.... la rutilante m'a fait le plaisir de ne pas tomber en panne
Avec les années je me rends compte que c'était une très belle journée
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- 1R7
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Localisation : Mons (Begique)
Re: Humour Britannique ...
Ven 4 Déc - 10:30
Mes nouveaux et jeunes voisins se sont mariés cet été, un ami leur avait prêté un petit cabriolet Britannique pour rejoindre l'Hôtel de ville ( +- 7km) ...
Ils en ont fait 3 ...
... un feu rouge a définitivement immobilisé la décapotable 
... ils sont arrivés en retard devant le bourgmestre ... en Toyota ... 
Ils en ont fait 3 ...
... un feu rouge a définitivement immobilisé la décapotable ... ils sont arrivés en retard devant le bourgmestre ... en Toyota ... 
bobx38- Messages : 199
Date d'inscription : 30/10/2017
Age : 57
Localisation : Saint Georges de Commiers
Re: Humour Britannique ...
Ven 4 Déc - 14:51
_________________
Quand on ne travaillera plus les lendemains des jours de repos, la fatigue sera vaincue !
SR400 EFI, Africatwin XRV750, Africatwin CRF1000, Zephyr Heritage 750, Ducati Scrambler 800 (madame), 125 CBR (le fiston)
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Lotoon- Messages : 1462
Date d'inscription : 14/10/2018
Age : 56
Localisation : Courbevoie
Re: Humour Britannique ...
Ven 4 Déc - 20:06
elles sont formidables vos anecdotes, voire carrément fantastiques si l'on parle de la tienne Pierrot, qui va nous rendre le prochain visionnage du film Archipel encore plus captivant histoire de pas louper ton passage à la postérité
Finalement vous êtes en train de dire que les japonais, avec leur manie du peaufiné, ont éradiqué le mystère du luxe approximatif, de la volupté capricieuse, des prétextes faciles à l'invitation indécente, et jusqu'à celui inattendue des communions de classes autour de la clef (anglaise bien sûr) au détour du chemin mystérieux d'un destin mal lubrifié.
Avant, les conversations pouvaient se tenir sous le capot, entre le manant et l'aristo, chacun débattait sa raison de n'avoir pas tort sur l'origine sournoise de la panne mécanique qui l'avait arrêté là dans l'herbe du bas coté, gauloise au bec ou Montecristo aux commissures, alors que le râle de la petite auto du premier côtoyait la pâmoison distinguée d'une anglaise aux abois immobilisant le second.
c'était une époque glorieuse où il était permis d'arriver en retard à la noce de l'oncle Paul, ça faisait les choux gras du dessert.
Aujourd'hui tout est prévisible, garantie, contractuel et sans mystère que celui d'une mécanique qui ne l'est plus tout à fait depuis son croisement contre nature avec quelques puces...
Bon enfin bref, c'était mieux avant quoi... Et au moins on savait ce qui n'allait pas....
Finalement vous êtes en train de dire que les japonais, avec leur manie du peaufiné, ont éradiqué le mystère du luxe approximatif, de la volupté capricieuse, des prétextes faciles à l'invitation indécente, et jusqu'à celui inattendue des communions de classes autour de la clef (anglaise bien sûr) au détour du chemin mystérieux d'un destin mal lubrifié.
Avant, les conversations pouvaient se tenir sous le capot, entre le manant et l'aristo, chacun débattait sa raison de n'avoir pas tort sur l'origine sournoise de la panne mécanique qui l'avait arrêté là dans l'herbe du bas coté, gauloise au bec ou Montecristo aux commissures, alors que le râle de la petite auto du premier côtoyait la pâmoison distinguée d'une anglaise aux abois immobilisant le second.
c'était une époque glorieuse où il était permis d'arriver en retard à la noce de l'oncle Paul, ça faisait les choux gras du dessert.
Aujourd'hui tout est prévisible, garantie, contractuel et sans mystère que celui d'une mécanique qui ne l'est plus tout à fait depuis son croisement contre nature avec quelques puces...
Bon enfin bref, c'était mieux avant quoi... Et au moins on savait ce qui n'allait pas....
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freddy.lombard- Messages : 3116
Date d'inscription : 04/06/2016
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Re: Humour Britannique ...
Dim 6 Déc - 10:52
Chouette texte, 1R7 : de qui est-il ?
Tout ça est en effet bien applicable aux bécanes anglaises. choupette, tu parles de la Bonneville : j'ai connu un fondu de Bonneville dans les années 90, il roulait avec une caisse à outils sérieusement garnie sur son porte-bagages. Une fois, je le croise à la station essence : ses yeux brillaient de joie, je lui demande pourquoi : il me dit que pour la première fois depuis très longtemps il a réussi à parcourir 100 km sans devoir effectuer une réparation sur la route.
Mieux que Joe Bar Team dans la vraie vie...
Tout ça est en effet bien applicable aux bécanes anglaises. choupette, tu parles de la Bonneville : j'ai connu un fondu de Bonneville dans les années 90, il roulait avec une caisse à outils sérieusement garnie sur son porte-bagages. Une fois, je le croise à la station essence : ses yeux brillaient de joie, je lui demande pourquoi : il me dit que pour la première fois depuis très longtemps il a réussi à parcourir 100 km sans devoir effectuer une réparation sur la route.
Mieux que Joe Bar Team dans la vraie vie...
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- 1R7
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Age : 65
Localisation : Mons (Begique)
Re: Humour Britannique ...
Dim 6 Déc - 13:26
Je ne connais pas l'auteur du texte, c'était passé sur le forum d'en face il y a bien longtemps.
Pour la trousse à outils, je me débrouille pas mal non plus ... mais jusqu'ici elle sert à conjurer le sort, j'emporte "trop" mais je ne l'ouvre presque jamais (du moins pour moi) ... un "grigri" volumineux ...
Ps: il faudra un jour ouvrir un nouveau poste "Trousse à outils ... qu'emportez vous ?"
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Plus quelques pièces fragiles ... levier, sélecteur ... cosses ...
Pour la trousse à outils, je me débrouille pas mal non plus ... mais jusqu'ici elle sert à conjurer le sort, j'emporte "trop" mais je ne l'ouvre presque jamais (du moins pour moi) ... un "grigri" volumineux ...
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growleman- Messages : 3098
Date d'inscription : 14/07/2016
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Localisation : Genève 
Re: Humour Britannique ...
Mar 8 Déc - 0:36
Merci pour ce texte d'un auteur que j'adore et qui mérite donc d'être cité ici: Jean-Paul Dubois1R7 a écrit:Un peu de lecture ...
- freddy.lombard
- Messages : 3116
Date d'inscription : 04/06/2016
Age : 65
Localisation : Houdan (78550)
Re: Humour Britannique ...
Mer 9 Déc - 16:05
- 1R7
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Date d'inscription : 08/09/2017
Age : 65
Localisation : Mons (Begique)
Re: Humour Britannique ...
Mer 9 Déc - 17:41
Pas de soucis, je posterai des photos plus récentes sur le sujet, depuis il y a eu "évolution" ... (rien n'est figé) ...
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