Re: [Contrôle technique] On y est ....

Un article à lire de toute urgence pour mieux comprendre : Explications de l’ordonnance du 17 mai 2022

Moi je dis "sursis" !
Mais bon pour le moment Motomag publie la remise de pendules à l'heure, faite par la FFMC !

L'article dans motomag sur le net

A suivre...

Je suis persuadé, que ce contrôle technique pour les deux roues, sera Retoqué par le conseil d’État…où alors il faudra se faire entendre….

Le truc, c'est qu'il a déjà été retoqué mais qu'ils ont annulé cette décision pour se mettre en conformité avec des décisions supra-nationales, en l'occurrence européennes.

freddy.lombard a écrit:Un article à lire de toute urgence pour mieux comprendre : Explications de l’ordonnance du 17 mai 2022

Alors en lisant la fameuse ordonnance, j'apprends ceci:

selon le rapport du comité des experts présenté à la séance du Conseil national de la sécurité routière du 3 février 2021, 23,4% des personnes victimes d’accident mortel en 2019 en France étaient usagers de deux roues-motorisés alors que leur part dans le trafic routier est estimée à moins de 2%, ce qui correspond à un risque 22 fois plus élevé pour ces usagers que pour les usagers de véhicules légers, alors que cet écart serait moindre dans les Etats qui ont instauré un contrôle technique des deux-roues motorisés (16 fois en Allemagne et 17 fois en Espagne).

Si le risque d'accident mortel est nettement inférieur dans les pays ayant instauré le CT, est-ce parce que les motards allemands et espagnols sont plus prudents que les français ou parce que le CT permet effectivement de sauver des vies ?

Grow sera content, je cite mes sources Smile

chaîne Cnews , émission "Face à l'info" , intervenant, Dimitri Pavlenko, qui, que je sache, n'a rien à voir avec le monde motocycliste.

Mr Pavlenko précise que le fameux rapport sur lequel s'appuient les instances, fut réalisé par........DEKRA ! N°1 en Europe du contrôle technique.....Difficile de rester objectif vu leurs intérêts dans l'histoire...
Dans la même intervention de Mr Pavlenko précise qu'une autre enquête réalisée par "La mutuelle des motards", admet une défaillance technique du 2 roues impliqué dans un sinistre pour.....0,5 % des cas.

Bien entendu que les études ont été financées par un acteur du secteur qui en tirera profit : c'est absolument toujours le cas pour les rapports européens qui sont confiés au lobbyistes (c'est la définition même du lobby). Sur les lobbies, je conseille fortement une saine lecture hebdomadaire du très sérieux Courrier International.

A contrario qui pourrait imaginer cette même étude menée par des organisations de motards ? Et pourtant il est difficile de trouver mieux en France que la Mutuelle des Motards en matière d'études de sécurité autour du deux roues motorisé... Lecteur de Moto Magazine depuis des lustres (comme Lotoon semble-t-il), je peux témoigner du sérieux de leurs tests en laboratoire, de leurs études de terrain et de leurs enquêtes (auxquelles je participe régulièrement - personne ne pourra me qualifier d'extrémiste de la FFMC).

Le lien entre accidentologie et contrôle technique est un sophisme. Selon l'étude MAIDS :

« L’étude MAIDS sur les accidents de deux-roues motorisés a relevé qu’un défaut technique avait contribué à l’accident dans 5 % des cas (problèmes essentiellement liés aux roues et au freinage). L’expérience du contrôle technique britannique (MOT testing) montre que les défauts techniques sont fréquents sur les deux-roues motorisés. En France, les oppositions à l’instauration d’un contrôle technique sont d’autant plus vives que le parc moto est récent dans son ensemble. Cependant la Prévention Routière y est favorable notamment pour contrer les pratiques du débridage des cyclomoteurs.

Par ailleurs, une formation des conducteurs à l’entretien de leur véhicule, quel qu’il soit, constituerait sans doute un bon complément au contrôle technique puisqu’il s’avère que nombre de gestes élémentaires de sécurité ne sont pas effectués comme ils le devraient, en particulier en ce qui concerne le gonflage des pneumatiques.

L’ensemble de ces mesures ou de ces innovations a eu des effets visibles très rapidement et jouent un rôle important tant dans l’amélioration du bilan des accidents que dans celle de leur niveau de gravité. Il en est de même dans le domaine de l’aménagement des infrastructures routières qui est le deuxième domaine où il est possible d’agir pour améliorer la sécurité. »

Pour être tout à fait transparent, l'état (défectueux) du véhicule n'est pas 100% étranger à certains accidents. L'étude estime cette contribution à 5% des accidents, essentiellement pour des questions de freins et de pression des pneumatiques. Or les conducteurs qui négligent l'état de leur 2RM sont pour la presque totalité ceux des scooters et cyclomoteurs qui ne nécessitent pas l'obtention du permis correspondant : les moins de 50 cc peuvent être conduits avec le BSR (Brevet de Sécurité Routière), soit huit (8 !) heures de formation, autant dire une formalité administrative.

Toutes les études menées par la Mutuelle des Motards montrent qu'un motard qui conduit un 2RM avec un véritable permis A, aussi peu fortuné soit-il, entretient a minima son véhicule et ne néglige ni la pression ni le freinage.

On ne peut donc généraliser et dire que le contrôle technique entraînera une baisse des accidents de 2RM à partir de quelques exemples qui se comptent sur les doigts de la main. Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur la formation continue, l'équipement du motard ou encore l'entretien des infrastructures. Le véritable contrôle est celui qu'effectue le motard spontanément, par lui-même ou via un professionnel.