Re: En direct du Japon (SR culture)

[Vinaphap]

Là-bas ils ont Lou Rider, ici on a Relou Rider
Cette motarde frise la perfection, merci Julien.

[Lotoon]

Après lou, un peu de Lolo, pas mal de Tokyo et quelques SR.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Lolo, un reportage en deux volets de Lolo Cochet à l'époque où il était chez Moto journal  (pas tout jeune)





Si le style vous plaît allez donc faire un tour du côté de sa chaîne YouTube, le ton est le même et la grosse tête toujours pas là.
Le tout plutôt bien ficelé et souvent dépaysant.

Lolo Cochet

[Vinaphap]

LA PIN-UP NIPPONE DU SAMEDI #75

Sur l'échiquier de la tendance 2019 notre modèle sait conjuguer un contraste noir/blanc tout en féminité, avec ce joli cuir cintré de chez Roars Original sur un 501 black "washed", en opposition avec un débardeur blanc Petit Bateau et une paire de basiques Nike. Le maquillage est aussi discret que possible, et les bracelets se portent très bas.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[choupette]

La pin up est bien jolie cette semaine.
Il semble que les repose pieds du passager éventuel et suicidaire de sa machine sont directement fixés sur l'axe de roue arrière. La position de conduite du pilote est donc aussi inconfortable que celle de son acolyte. Pas de jaloux.
Merci vinaphap.

[Lotoon]

Black is back, la jeune Mélodie en sous-sol a claqué toute sa fraîche pour s'offrir un coureur de cafés et fait ses valises avant de rejoindre son ténébreux Alain à la piscine, histoire de cueillir quelques biftons entre deux eaux.

les desseins les plus noirs se marient bien avec les regards innocents et les dents blanches, il faut se méfier de l'eau qui dort

Merci Vinaphap, encore un ticket pour une belle séance de cinoche

[freddy.lombard]

La position des repose-pieds...

Ils sont fous ces Japonais.

[freddy.lombard]

LA MAISON DE HAUTE COUTURE NIPPONE DU JEUDI #1  

Le styliste Hideaki Shikama habille les Yamaha SR400/500

Yamaha Motor a fourni à Hideaki Shikama une SR500 et une SR400 – deux gros monocylindres devenus "culte" depuis leur sortie en 1978 – afin qu’il puisse les utiliser comme modèle. Objectif : créer pour la collection Over des vêtements qui habillent les modèles SR, mais aussi leurs pilotes.

Hideaki Shikama s’est inspiré de la philosophie de développement Jinki Kanno* de Yamaha Motor pour créer ces vêtements. Il a cherché à exprimer la joie que l’unité pilote-machine peut apporter, ainsi que l’amour que les propriétaires éprouvent pour leur moto, qu’ils considèrent comme leur fidèle partenaire. Les « vêtements » qu’il a créés pour les modèles SR - réservoir de carburant, selle, garde-boues, pneus, etc ... - peuvent également être portés par le pilote sous la forme d’un sac à dos de style militaire. [...]

* Se définit comme la délicieuse ivresse ressentie lorsque le pilote ne fait qu’un avec la machine, un sentiment qui sert de base au développement des performances Yamaha.

Voir la suite sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Les vêtements sont visibles au magasin de mode « Nous » au 48 rue Cambon dans le 1^er arrondissement à Paris.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[julien33]

pas très pratique pour rouler les chaussette sur les pneus et sur le pot

[choupette]

Il a cherché à exprimer la joie que l’unité pilote-machine peut apporter

Et donc, pour exprimer la joie on met un gamin qui fait la tête.

ainsi que l’amour que les propriétaires éprouvent pour leur moto,

Et l'amour est symbolisé par du kaki ?

Non, j'ai du rater une époque ou un épisode; moi je préfère regarder growleman habiller la CM, là au moins, j'apprécie le travail et le résultat.
Par contre, si Yamaha Motor ne sait plus à qui donner une SR, je suis preneur évidemment.

[Lotoon]

+1

Il y a actuellement une mouvance qui voudrait nous faire avaler une esthétique militariste comme un truc branchouille et bien sympa tout de même tous ces beaux militaires bien cirés et luisants.

La guerre ce n'est pas reluisant, c'est juste dramatique et inhumain.

Paradoxalement il y chez les militaires plus d'humanité quand il exposent leur vie et sauvent celle des autres, que chez ces stylistes trouducutoires qui ne se mettent en "danger" que devant un parterre de faiseurs de modes abscons.

Mais c'est idiot, je m'agace pour pas grand chose, ça leur passera avant que ça me reprenne, les modes passent vite...

[l'amiral]

+1 lotoon
n'importe quel militaire voyant ça ne doit pas en penser grand chose de positif ...

Le mec qui a pondu ce genre d'ânerie a du ramasser un éclat d'obus dans la caboche c'est pas possible
c'est pas courant de voir quelque chose d'aussi laid que cette sr maquillée
quant au schtroumpf déguisé en militaria c'est d'un pouf

allez on zappe !

[Lotoon]

c'est pas courant de voir quelque chose d'aussi laid que cette sr maquillée
quant au stroumphf deguisé en militaria c'est d'un biiiiip...

vous passerez au garage pour un petit ajustement d'ESP/ABS Mr pepito, légère glissade en fin de ligne droite...


malgré tout Freddy, merci pour avoir partagé cette surprenante initiative de Yamaha Motor, dommage que le choix des stylistes ne se soit pas porté sur une évocation plus japonisante autour d'un kimono par exemple, peut être y avait-il matière à élucubration vestimentaires plus zen, la SR méritait mieux

[Vinaphap]

Mettre des vêtements à un SR témoigne d'autant de vacuité que d'habiller une sex doll en infirmière pour se faire un scénario. C'est oublier la fonction première du support

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[growleman]

Moi je dis merci Freddy, parce qu'au-delà de vos remarques de vierges effarouchées, j'avoue que je suis bluffé par l'audace de cette collaboration artistique. J'aime particulièrement l'idée de fusion entre la machine et le pilote, parce que c'est vraiment cette émotion que je recherche lorsque je suis au guidon et qu'une véritable communion rend floue la frontière entre les deux corps lancés dans un même mouvement. Qui conduit l'autre vers un lieu à venir? Qui dirige l'autre sur la trajectoire inscrite dans la perception d'une courbe? Qui inspire à l'autre la joie d'être une effraction hybride de la biomécanique et pourtant si véritablement vivante? Ce que nous propose ce styliste est une expérience unique d'approfondir ce qui nous lie à l'objet motocyclique. En habillant celle et celui qui portent ses vêtements, il les protège par amour, désir, fétichisme là où les talibans ne verraient que peur, jalousie, mépris.

[Vinaphap]

En fait tu adhères surtout au métalangage qui accompagne cette oeuvre, il me semble. L'artiste aurait remplacé la moto par un teckel ou une tondeuse à gazon on aurait eu le même discours (l'hypothèse teckel est d'ailleurs intéressante ). Il n'y a dans cette oeuvre absolument rien qui rappelle la fonction première d'une moto (se déplacer), quand au style militaire on ne voit pas trop en quoi il créé un lien entre l'homme et la machine. Un survêtement Addidas aurait fait l'affaire tout pareil, le stretch en plus pour épouser les courbes.
L'analogie homme/machine est un thème plutôt mature dans les domaines artistiques et mécaniques, considérer le patchwork militaire comme l'ultime développement de l'affaire me semble un poil hors de propos voire inintéressant.
Ça me rappelle le SR400 sur-alimenté de Fred Krugger, qui a fait le tour du monde en photo et en exhib' mais qu'on n'a jamais vu rouler...  Le style oui, le symbole oui aussi, mais la fonction nom de nom, la fonction.

[Lotoon]

@Grow

Il s'agit moins de s'effaroucher de l'audace nouvelle d'un emballage à la Christo embrassant homme et machine, que de s'agacer de l'application académique d'une mode du moment autour des défroques militaires, porteuse consciente, ou non, d'un message ambigu pour un public pas toujours disposé à prendre le recul nécessaire face à une oeuvre à visée artistique, ou à un vêtement destiné à mouler les Venus callipyges.
Un patchwork de jeans pour l'évocation 70s, ou mieux de jeans et cuir perfecto aurait tout aussi bien couvert d'une seconde peau cet être double.

@ Vina

Teckels et humains se sont déjà mariés sous la même bannière de tissu écossais

Quand à cette SR a moteur compressé, je crois qu'il va nous falloir solliciter notre Bidalot boy si on veut en voir une tourner un jour

Quant au design fonctionnel...

"Oh ! la vivifiante odeur de fuel qui chatouillait maintenant mes narines !
Car la fonction créant l'organe, mes narines s'étaient reconstituées." Raymond DEVOS "L'état de poussière"

[growleman]

En fait tu adhères surtout au métalangage qui accompagne cette oeuvre, il me semble. L'artiste aurait remplacé la moto par un teckel ou une tondeuse à gazon on aurait eu le même discours (l'hypothèse teckel est d'ailleurs intéressante ). Il n'y a dans cette oeuvre absolument rien qui rappelle la fonction première d'une moto (se déplacer), quand au style militaire on ne voit pas trop en quoi il créé un lien entre l'homme et la machine. Un survêtement Addidas aurait fait l'affaire tout pareil, le stretch en plus pour épouser les courbes.

Tu utilises les mêmes arguments que les détracteurs de l'art contemporain, il me semble. Bien sûr que l'artiste aurait pu, bien sûr qu'absolument rien, et bien sûr qu'on ne voit pas trop. Mais qui est ce "on" à part toi-même puisqu'il n'est pas moi? Ce n'est pas l'habit qui fait le moine. Une fringue n'a jamais tué personne, au contraire. Les couleurs et les motifs qui se fondent dans l'environnement, le tissu à la fois léger et robuste qui protège des intempéries et se jouent du climat, voilà peut-être un lien évident s'il est besoin d'en chercher un. La prise de risque de l'artiste s'exprime dans ses choix: choisir une moto ou un chien, un survêtement ou un treillis, etc.

L'analogie homme/machine est un thème plutôt mature dans les domaines artistiques et mécaniques, considérer le patchwork militaire comme l'ultime développement de l'affaire me semble un poil hors de propos voire inintéressant.
Ça me rappelle le SR400 sur-alimenté de Fred Krugger, qui a fait le tour du monde en photo et en exhib' mais qu'on n'a jamais vu rouler...  Le style oui, le symbole oui aussi, mais la fonction nom de nom, la fonction.

Rien n'est plus fonctionnel qu'une fringue. Tu peux l'aimer ou pas, mais elle remplit sa fonction: te protéger et t'exposer.
Admire:

[Vinaphap]

Oui, enfin c'est juste que ça ne casse pas trois pattes à un canard son histoire de moto et mannequin vêtus du même habit... Les idées et concepts sont aussi difficiles à travailler que la matière, et l'art contemporain se satisfait souvent d'une certaine facilité intellectuelle. Deux idées mal imbriquées auront la même destinée qu'un meuble Ikea mal monté... Ayant étudié et travaillé dans le domaine artistique (photo, danse contemporaine) et pour avoir frequenté musée et galeries j'ai souvent été surpris de voir les gens de l'art se satisfaire de peu, intellectuellement parlant, et toute critique renvoie son auteur à l'état de plouc sans aucune nuance.
D'une oeuvre artisanale sans goût il reste le travail, d'une oeuvre conceptuelle ratée ne reste rien, c'est bien ça le souci.
Reconnaissons à notre styliste japonais la volonté profondément multi-poches de son oeuvre, cela augure un beau succès auprès des pêcheurs à la mouche.

[growleman]

Je lis beaucoup de phrases catégoriques dans ton post, tu oublies simplement de les commencer par "Je pense que".
J'ai réalisé l'an dernier un plan de com pour un centre d'art contemporain, projet pour lequel j'ai beaucoup travaillé en immersion. Je livre un extrait de mon analyse à ton esprit averti  

« [...] Si la population locale semble attachée à la culture, elle conserve des préjugés au sujet de l’art contemporain perçu comme élitiste et sujet à polémique. L’hermétisme du vocabulaire décrivant des concepts abstraits et le caractère spéculatif du marché de l’art alimentent l’argumentation de ses détracteurs[14] qui tentent de démontrer l’escroquerie du système. Dans les années 80, le marché de l’art a en effet inversé le paradigme « l’artiste crée l’œuvre » en donnant arbitrairement une valeur spéculative à des œuvres d’artistes vivants. Les institutions publiques ont accrédité ce procédé en reconnaissant le statut d’artistes aux auteurs de ces œuvres et en « dépensant pour l’art au lien d’en acheter [15] ». C’est donc un marché d’investissement florissant – qui n’a plus de limite quantitative puisque le nombre d’œuvres est potentiellement infini – régi par les galeristes et les maisons de vente pour des fonds et des collectionneurs privés. De Genève à New-York, chaque initiative coopérative d’artistes au sein d’un quartier génère ainsi l’apparition de galeries dans les mois qui suivent sa création[16].

Le travail de l’artiste est donc dissocié de la valeur de l’œuvre. Or aujourd’hui, ce constat s’applique progressivement à tous les métiers de production : le travail se dissocie de la valeur de sa production, il se robotise, le temps partiel se généralise, la société réfléchit à des systèmes économiques dans lequel l’humain travaille par sens et non par nécessité[17] qui se traduisent par une mutation organisationnelle vers le bonheur au travail.

Dans le même temps, on assiste à l’évolution des modalités d’expérience du public vers la brièveté : « le monde est un vernissage permanent[18] ». Il devient dès lors difficile de favoriser la survenance d’émotions qui naissent de la contemplation et de la répétition des contacts avec les œuvres dans une société habituée à l’instantanéité et à la virtualisation des expériences. De plus, la démarche expérimentale d’artistes qui produisent des œuvres en forme de prototypes uniques peut effrayer un public fortement dépendant aux marques et à l’uniformisation des produits. Enfin, la crise de la presse, qui conduit à la concentration des médias, réduit encore la médiatisation d’un art dont la transdisciplinarité rendait déjà complexe voire dissuasive la couverture par les journalistes. [...] »

[14] Trois réacs à la FIAC, disponible sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[15] Adelina Von Fürstenberg, disponible sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[16] Opening (documentaire français sur l’art contemporain), disponible sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[17] Le débat sur le revenu de base inconditionnel, disponible sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[18] Voir entretien avec le critique d'art Etienne Dumont en annexe

[l'amiral]

mouais en tous cas si yamaha motor voulait qu'on parle de ce projet vêtement moto pilote c'est gagné
ceci dit , à mon avis, il va se vendre autant de ses fringues qu'on a vendu de sr 400 en Belgique ...

L'utilité pratique pour la moto de cette collection frôle le néant ( on me donnerait les oripeaux que je ne ferais rien avec )
quant aux vêtements pour le pilote un tour dans un stock américain semble suffisant pour se déguiser en redoutable guerrier
tant qu'à faire ils auraient pu utiliser un vieux mitsubitschi zero et affubler notre ami d'une tenue de kamikaze portant fièrement son bandeau au front pour l'ultime sacrifice  

je ne comprends pas ce projet et je pense qu'il va nous faire un superbe plongeon du haut de son tremplin accompagné d'un magnifique plouf commercial
ps : je n'ai rien contre l'art en particulier, que du contraire, mais là je suis largué
deuxième ps : gardez le sens aigu des joies simples de l'animal ( là je plagie mais j'adore ) , allez messieurs tous en selle pour profiter des rayons de soleil de cette belle après-midi estivale , avec ou sans yamaha motors et son styliste
vroum vroum vroum braaaaap braaap chtiweekeeeeeeeeeeeeeeeend

[growleman]

Oui pepito, mais là on ne parlait pas de quelque chose d'utile, juste futile, ainsi fut-il.
Mes joies simples s'affranchissent des conventions.
Bon je retourne à mon faisceau électrique, bonne balade et surveille ton rétro

[Lotoon]

Et après ça on dira que le port du casque ramolli le cerveau du motard...



Cependant, puisqu'on parle d'art et de sa valorisation marchande, il se passe un truc en ce moment autour du SR...
Faites une recherche sur "le parking" et vous trouverez des occasions au prix du neuf.

Certe l'objet ne vaut que ce que l'on est disposé à le payer, mais plus on va le payer cher, moins il est probable que l'on va s'en servir il me semble, de peur de lui retirer de la valeur.

Serait ce que le SR va devenir un placement assujetti à la spéculation de quelques esthètes fortunés au détriment des quelques épicuriens minimalistes qui pourraient encore être tentés par l'acquisition d'un modèle de simplicité fonctionnelle et cependant inspirateur des plus complexes praticiens de l'art moderne?

Tout est dans tout et inversement (comme disait mon tailleur qui se pique souvent, mais rarement d'être artiste), alors que les religions ne financent plus l'art et n'en dictent plus la conduite, l'artisan s'empare du fonctionnel en élevant en art l'exécution soignée et l'artiste créé ses propres codes qu'il érige en religion, privilégiant le message à l'exécution.

Bref, tout fout le camp, vivement la pinup du samedi, tout ça m'a donné soif.

Garçon ! La même...

Freddy tu viens d'inventer le café racer philosophique!

Chapeau l'artiste

[choupette]

Il est malin le Freddy ! Il lance un truc, comme ça mine de rien, en se gardant bien de donner son propre avis; Tout le monde embraye sauf lui, il a bien réussi son coup.
Le propre de la création artistique est d'interpeller, de provoquer, d'engendrer un avis.  Là c'est un coup de maître, question réaction l'artiste est servi .
En fait grâce à Freddy, on a discuté stylisme et art contemporain depuis le départ, mieux, on a partagé, réfléchi, échangé. L'artiste à réussi son pari, et moi je vous le dit:
Il est malin le Freddy !...

[Vinaphap]

Les poissons ont mordu à l'hameçon du pêcheur freddy. Tu mériterais qu'on t'offre un gilet multi-poches, à toi et à ta moto

[growleman]

Freddy avait-il une intention autre que celle du partage?

[Contenu sponsorisé]